Analyse de logo à la manière de Gestalt

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Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi telle marque a choisi ce logo et pas un autre ? Ou quelle technique a été utilisée pour la conception de ce logo ? Nous allons prendre le temps de répondre à ces questions ici ! Pour cette première, nous avons choisi une identité visuelle que tout le monde connaît, un logo universel reconnu pas seulement en France, mais dans le monde entier. Un petit panda qui fait la renommée de WWF !

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L’histoire du logo WWF

Pour l’histoire, l’ONG voulait que le logo représente un animal apprécié aux quatre coins du monde et en voie de disparition. Et c’est en 1961 que les cinq fondateurs Julian Huxley, Max Nicholson, Peter Scott, Victor Stolan et Luc Hoffmann vont choisir ce bel animal à la fourrure noire et blanche comme porte-drapeau, lorsque que le zoo de Londres vient d’acquérir son premier panda géant « Chi-chi ». Depuis, le panda est un symbole de conservation qui met à l’honneur cette OGN. Si vous voulez en savoir plus.

La théorie de Gestalt et les différentes lois à travers le logo WWF

La théorie de Gestalt signifie simplement « forme » en allemand. Cette théorie est née au début du XXème siècle en Allemagne et définit les principes de la perception.

La théorie de Gestalt repose sur plusieurs lois :

  • La loi de la bonne forme
  • La loi de continuité
  • La loi de la proximité
  • La loi de similitude
  • La loi de destin commun
  • La loi de familiarité
  • La loi de similarité
  • La loi de clôture

Pour le logo de WWF, la loi qui nous intéresse est donc la loi de clôture. Nous allons déjà aborder les grandes lignes. Dans l’exemple ci-dessous :

Les informations de perception sont complétées par notre cerveau afin de former un tout qui reste cohérent. Cette forme partielle qui nous est présentée nous laisse des indices, ainsi notre cerveau peut reconstituer le tout pour former un cercle. Il est important de laisser suffisamment d’indices pour pouvoir reconstituer l’image. Ici, par exemple, nous n’avons pas assez d’information pour reconstituer le cercle à cause du manque d’indice.

Le célèbre panda image de marque de WWF

Avec le panda de WWF, c’est le même principe que pour le cercle. Si nous mettons de côté certaines formes ou si nous en supprimons, la représentation n’a plus de sens.

Cela reste quand même subjectif, car comme ce panda est mondialement connu, même sans une bonne partie des informations nous arrivons quand même à le reconnaître. Celui-ci reste facilement mémorisable. L’OGN a réussi à créer un logo unique et qui reste dans les esprits de chacun à travers le monde. Au cours de son histoire, celui-ci n’a eu que très peu de modifications importantes, restant toujours sur le même animal et sur les mêmes couleurs.

A contrario, si ce logo n’était pas aussi populaire, il serait impossible de le représenter comme il faut. Nous verrions peut-être un simple ours, ou un quelconque animal qui se rapproche de la forme laissée. On ne penserait pas à mettre les pattes arrière. Le museau et la bouche ne seraient pas à la même place, de la même forme.

Nous revenons donc sur l’importance de laisser assez d’éléments pour pouvoir donner la possibilité au cerveau de se projeter comme il faut.

D’autres exemples de la loi de clôture

Une autre marque célèbre a elle aussi joué sur la loi de clôture pour la constitution de son logo : Carrefour. Un peu plus dur à repérer pour certain au premier coup d’œil, un « C » se trouve au centre du logo formé entre deux flèches. Une rouge, couleur de l’interdit tournée vers la gauche, vers le passé et une bleue tournée vers la droite pour symboliser l’avenir. Ces trois couleurs rappellent l’origine française de l’enseigne.

Bien sûr, cette loi n’est pas utilisée que dans la création de logo, des artistes l’utilisent également à des fins artistiques. Nous restons sur les animaux avec cet ours de Drew Stocker qui illustre aussi très bien la loi de clôture.

Et bien d’autres illustrations :